Le Syntec Numérique vient de rendre ses propositions aux différents candidats à l’élection présidentielle. Le 6 février, c’est à Eric Besson, ministre de l’Industrie et de l’Economie numérique, que ces propositions ont été présentées. Le président de cet organisme, Guy Mamou-Mani, présente pour le site internet du Club parlementaire du numérique, les grandes orientations de son rapport. Entretien.
Pouvez-vous présenter votre organisme ?
Syntec Numérique est le syndicat des entreprises du numérique (Editeurs, SSII, Conseil en Technologies…) regroupant 1200 sociétés dans toute la France employant 330 000 personnes.
Le numérique est un secteur qui recrute tous les jours. C’est un secteur très innovant qui participe à la modernisation de tous : entreprises, administration, citoyens et consommateurs.
S’il fallait hiérarchiser vos propositions quelle serait la première à mettre en œuvre ?
Je choisirais sans hésitation la création d’une filière de formation du numérique. Notre secteur est méconnu, et n’a pas l’attractivité qu’il mérite. Il y aujourd’hui la possibilité de créer des dizaines de milliers d’emplois de toutes sortes et de tous niveaux à condition que l’on mette en place les formations nécessaires. Nous pourrions aussi bien multiplier les filières d’excellence à des niveaux d’ingénieurs (souvent déjà existantes) que développer des formations parallèles de reconversion par l’apprentissage et l’alternance. Des publics souvent délaissés par d’autres secteurs comme ceux de la diversité trouveraient des voies d’intégration.
Vos propositions ne recoupent-elles pas celles de l’AFDEL ?
Evidemment et nous nous en félicitons. Comment ne pas avoir d’enjeux communs avec des associations aussi proches ? Un point particulier qui nous rapproche : la réindustrialisation par le numérique.
Le numérique est encore une fois relégué au niveau des infrastructures et de Hadopi
Beaucoup d’autres acteurs se sont reconnus dans nos propositions. De là vient la nécessité de la création d’une union des professionnels du numérique et l’objet de mon appel à ce sujet.
Comment les candidats ont-ils reçu vos propositions ?
Pour l’instant nous n’avons rencontré que certains conseillers. L’accueil est toujours bienveillant et intéressé mais l’exemple même du résultat est dans les 60 propositions de François Hollande où le numérique est encore une fois relégué au niveau des infrastructures et de Hadopi. A quand trouverons nous un programme où chaque sujet essentiel à l’avenir de notre pays - Réindustrialisation, santé, éducation, modernisation de l’état, déficit, chômage, … - est également traité sous l’angle de la solution numérique ? Une union forte de tous les acteurs permettrait certainement d’être mieux entendu.
