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Home Telecom « Dans l’informatique dématérialisée, la confiance et la proximité sont des valeurs clefs »

« Dans l’informatique dématérialisée, la confiance et la proximité sont des valeurs clefs »

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Questions à Didier Soucheyre, président-fondateur de Neo Telecoms

Quelle mission vous êtes-vous donné lors de la création de Neo Telecom en 2003 ?

La société Neo Telecoms est née d'un véritable défi. En 2002, nous avons décidé avec Florian Du Boys, mon associé, de reprendre Abovenet France dans le cadre d'un MBO car celui-ci s'était retiré du marché Européen. Malgré un bilan catastrophique et une dette de plus de 3 millions d'euros, nous avons relancé l'activité, réduit les coûts et rééquilibré les comptes. Les missions que nous nous sommes données étaient claires : faire notre métier simplement (à l’époque déployer de la fibre en région parisienne), mettre le service client au cœur de nos problématiques et anticiper, innover pour répondre aux attentes du marché. Compte tenu de la situation financière dans laquelle nous avons démarré notre activité, gérer la société en « bon père de famille » fait également partie de notre ADN. Notre indépendance est également une valeur à laquelle nous sommes attachés, nous n’avons pas voulu « grossir trop vite ».

 Quelle marque de fabrique avez-vous cherché à imprimer ?

Je ne sais pas si on peut parler de marque de fabrique, mais de culture d’entreprise certainement. Aujourd’hui, pour une entreprise confier le cœur de son système d'information et le transport de flux numériques aux quatre coins de la planète, n'est pas un geste simple... Dans la société de l'information et de l'informatique dématérialisée, plus que jamais, la confiance et la proximité sont des valeurs clefs. Je crois qu’elles sont des parties intégrantes de notre entreprise. Notre stratégie de développement multirégionale en est la preuve. 

Quelles sont désormais vos capacités, votre réseau ? Où en sont vos investissements ?

Nous sommes le 2e opérateur de transit IP français, c’est-à-dire le « second » transporteur de flux internet, et le 40e mondial. Nous disposons d’un réseau de 9 datacenters (3 à Paris et 6 en région) et nous menons une politique d’investissement volontariste. En 2011, nous avions annoncé à l’AFP un plan de 10 millions d’euros d’investissement en région pour disposer de 15 datacenters à l’horizon 2015, nous devrions être en mesure de tenir cet objectif.

Le plan Très-haut-débit du Gouvernement vous semble-t-il à la hauteur des enjeux ?

Nous n’avons pas de commentaires particuliers à faire sur le Plan National Très Haut Débit, qui ne peut pas « tout régler ». Il me semble que les pouvoirs publics font preuve de volontarisme, après une phase d’écoute et de compréhension, ils ont donné une mission claire à Antoine Darodes et France THD avec lesquels nous échangeons régulièrement.  Le seul point que nous pouvons souligner est qu’actuellement le plan n’aborde pas la question de l’hébergement de proximité, qui est un complément indispensable aux réseaux optiques déployés en France. Nous avons d’ailleurs publié un tribune sur le sujet.

Mise à jour le Lundi, 24 Juin 2013 16:32  

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