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Home Telecom « Nous voulons l’inscription dans la loi d’un principe de modération en matière d’émission d’ondes électromagnétiques.»

« Nous voulons l’inscription dans la loi d’un principe de modération en matière d’émission d’ondes électromagnétiques.»

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  Entretien avec Laurence Abeille, députée écologiste du Val-de-Marne, auteur d’une proposition de loi relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques

L’année dernière, votre PPL avait été renvoyée en Commission et finalement enterrée. Pourquoi revenir un an plus tard avec un nouveau texte ?

L’année dernière un certain nombre d’acteurs n’étaient pas prêts à travailler sur ce sujet, notamment le Gouvernement. Fleur Pellerin, lors de son audition en Commission, s’était engagée à ce que des rapporteurs soient nommés pour travailler sur la question de la sobriété des ondes.

J’ai donc voulu tenir compte du rapport du Copic en août 2013,  de l’avis de l’ANSES en octobre 2013, et du rapport de mission gouvernementale rendu en décembre 2013, ce qui explique que tout cela ait pris un an. Ce délai aura servi car je préfère que les choses se fassent dans la concertation

Quelles sont les différences avec votre nouvelle mouture ?

Notre idée l’année dernière était d’instaurer ces fameux seuils d’exposition. Nous avons préféré travailler sur la question des points atypiques (les points du territoire où l’exposition aux ondes électromagnétiques est particulièrement préoccupante, ndlr). Suite aux travaux menés par le COPIC (proposant de réduire l'exposition sans dégradation en implantant de nouvelles antennes-relais, ndr), nous avons donc fait le choix de faire le point sur ces zones en particulier en lien avec l'ANFR, l'Agence nationale des fréquences.

Nous voulons l’inscription dans la loi d’un principe de modération en matière d’émission d’ondes électromagnétiques.

Vous proposez également des travaux préparatoires au lancement d’un « cadastre électromagnétique… »

Oui, il est inexistant à l’heure actuelle, ce qui évidemment pose problème pour les communes et leurs habitants. Un maire qui veut construire une crèche n’a par exemple aucune idée des endroits qui peuvent représenter un danger potentiel pour les nourrissons. Ce cadastre devra être établi avec le soutien de l’ANFR.

Qu’attendez-vous des opérateurs ?

Plus de transparence et de concertation sur le sujet. Certains opérateurs masquent parfois leurs antennes et les riverains ne sont pas toujours au courant de leur existence. Nous ne sommes absolument par contre l’innovation mais il faut garder à l’esprit ce principe de modération.

L'ambition est également de mieux suivre le déploiement des réseaux mobiles, en particulier la 4G. Sur ce terrain, l'Anses serait alors chargée de publier de manière périodique un rapport sur l'impact du déploiement des technologies sans fil, comme la 4G ou les nouveaux produits, sur l'exposition du public aux ondes.

Enfin, vous proposez des campagnes autour des terminaux.

Oui, nous voulons qu’un objet émettant des ondes électromagnétiques soit signalé comme tel. Il faut que le fabricant  décrive le débit d’absorption spécifique de son produit, et il convient d’encadrer la publicité de manière plus stricte sur la téléphonie.

Je souhaite également que l’on ait la possibilité de désactiver mécaniquement le wifi sur tous les boîtiers Internet.

Enfin, il faut protéger les plus jeunes, en interdisant le wifi dans les crèches tout en lançant une campagne de sensibilisation sur les risques liés aux ondes.

Avez-vous meilleur espoir que la majorité vous suive cette fois ?

J’ai eu toutes les assurances, maintenant, on va voir. Les discussions ont été très positives avec tout le monde. J’ai essayé au mieux de rassurer les opérateurs même si j’ai dû faire face à une véritable opposition. 

Mise à jour le Mercredi, 19 Février 2014 10:56  

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