Club Parlementaire du numérique

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Gilles Babinet : "On va prendre des baffes, mais c’est le prix pour faire avancer les choses"

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Entrepreneur et investisseur (MXP4, Eyeka, CaptainDash), fondateur de Musiwave, Gilles Babinet vient d'être élu président du tout nouveau Conseil National du Numérique (CNN). A la tête de cette institution dont la mission est "d'éclairer le Gouvernement et de participer au débat public dans le domaine numérique" (cf décret instituant le CNN), le nouveau président devra faire vivre le débat et trouver le bon registre d'expression du CNN... Il livre, en exclusivité pour le Club Parlementaire du Numérique, ses premières réflexions et impressions sur ce que devra être le CNN. 

Comment votre élection s’est-elle passée ? Vous êtes-vous présenté ?

Au risque de vous décevoir, on a décidé de ne pas évoquer le processus d’élection. Ce que je peux vous dire c’est que c’est une élection, à mon sens, consensuelle et que je suis heureux d’être élu.

C’était un petit conclave secret…

 Exactement, avec une fumée blanche à l’issue.

Dès le jour de votre élection, on a relevé une expression étrange venant de votre part puisque vous avez parlé d'un "Internet sain". Qu’entendez-vous par un "Internet sain" ?  

Qu’il importe de filtrer Internet massivement… Non, plus sérieusement, cette histoire c’est une vaste blague. J’étais furieux de m’être ainsi pris les pieds dans le tapis en l’apprenant. C’est idiot de penser que je veux qu’on contrôle Internet. On m’a ensuite dit que cela avait été interprété comme en regard avec le concept  « d’Internet civilisé » de Sarkozy… Inutile de dire que ça n’a rien à voir… Je voulais dire un « environnement sain  pour l’Internet » et patatras…

Que répondez-vous à ceux qui voient dans ce CNN un e-MEDEF qui ne représente que les patrons du Web et pas les consommateurs ? 

Mise à jour le Lundi, 05 Décembre 2011 14:59 Lire la suite...
 

Rapport sur la neutralité du Net : "On ne pourra pas ne pas tenir compte de notre travail"

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                                                                                          © Creative Commons by Guerric

Deux mois après la publication d'un pré-rapport, Laure de la Raudière et Corinne Erhel ont rendu leur rapport sur la neutralité du Net. L'occasion pour le Club  parlementaire du numérique de poser quelques questions aux deux députées...

Comment votre travail a-t-il été accueilli par vos collègues députés ?

Corinne Erhel. Nos collègues députés ont apprécié la démarche. On a procédé en plusieurs étapes : publication d’un pré-rapport, table ronde sur le fonctionnement d’Internet au sein de la commission des affaires économiques puis publication d’un rapport définitif. Notre travail a suscité beaucoup de questions dans le sens positif. Les discussions ont été très intéressantes.  

Mise à jour le Lundi, 27 Février 2012 09:42 Lire la suite...
 

Bruno Sido : "Mettre l'aménagement du territoire au cœur du déploiement de la 4G"

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Le sénateur Bruno Sido vient de publier un rapport sur la couverture du territoire en téléphonie mobile. Il livre son analyse au Club parlementaire du numérique.

A l’heure où l’on s’interroge sur la couverture du territoire par la 4G, n’est-il pas paradoxal que la France ne soit pas  totalement équipée en 3G et même en 2G ?  

Effectivement, on parle beaucoup de la 4G mais il faut savoir qu’elle n’est pas encore en route, les licences n’étant pas encore vendues par l’Etat. Nous en sommes à la fin de l’établissement de la 2G et en cours du développement de la 3G en France. Il faut donc parler de l’existant avant de parler de l’avenir.  

Concernant la 2G, on se souvient de la proposition de loi sur l’itinérance locale  en 2002 où le gouvernement, prenant le taureau par les cornes, s’était appuyé sur mes travaux et ceux de l’Assemblée nationale pour développer et finir la couverture en 2G du territoire. On s’aperçoit aujourd’hui que la couverture en 2G n’est pas complète puisque, au bas mot, 100000 personnes en France n’ont pas accès à la deuxième génération. Et encore, les critères sont peu exigeants : capter devant le bâtiment public de la mairie, être immobile, tenir une conversation d’une minute au moins. Aujourd’hui, le téléphone portable, c’est en déplacement, en voiture, en marchant, pas  forcément devant la mairie… Donc le nombre de personne n’ayant pas accès à la 2G est de bien plus de 100000 personnes en France. 

Mise à jour le Jeudi, 21 Avril 2011 13:12 Lire la suite...
 

Olivier Esper : Google n’est pas un « free rider des réseaux »

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A ses débuts, Google avait une image conviviale et sympathique. Aujourd’hui le moteur de recherche le plus utilisé fait peur. En dehors de toutes polémiques, Olivier Esper, directeur des relations institutionnelles chez Google France défend point par point son entreprise. Entretien.

Quel regard portez-vous sur la législation en construction sur Internet (neutralité, régulation…)?

Une étude publiée récemment par le cabinet McKinsey fournit pour la première fois une analyse macroéconomique de l’impact d’Internet sur l’économie française. On apprend ainsi que la contribution d’Internet est significative puisqu’elle a représenté 3,2% du PIB français en 2009 soit plus que l’énergie ou encore les transports. Cette contribution se traduit concrètement par la création de 700 000 emplois nets (ce chiffre tient donc compte des réallocations d’emplois induites par Internet) en 15 ans soit un quart du total des emplois créés sur la même période. Le rapport montre également qu’Internet représente aujourd’hui un quart de la croissance et surtout que la France se trouve dans une phase critique : le cabinet McKinsey estime que l’impact d’internet sur l’économie française va s’accélérer pour atteindre 5,5% du PIB en 2015 et pourrait se traduite par le création de 450 000 emplois supplémentaires. 

Internet est donc aujourd’hui créateur de valeur nette. Dans d’autres pays, cet apport est encore plus important, ainsi par exemple au Royaume Uni, Internet aurait contribué à 7% du PIB britannique. Plutôt que de voir le verre à moitié vide, ces perspectives militent en faveur d’une politique numérique libérant le potentiel de croissance de l’Internet ! Il ne faudrait pas croire que l’impact d’Internet est derrière nous, que les places sont prises, et qu’il s’agit désormais de gérer ou réguler un secteur stabilisé. Bien au contraire : la France doit impérativement mener une politique de développement pour maximiser les retombées économiques de l’internet qui sont encore largement devant nous. 

Mise à jour le Lundi, 05 Décembre 2011 14:53 Lire la suite...
 

Eric Hazan : « Nous sommes surpris par ces résultats aussi significatifs »

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Un mois après la parution de l'étude de McKinsey sur l'impact d'Internet sur l'économie française, Eric Hazan, Directeur Associé au bureau français de McKinsey & Company, revient sur ce rapport inédit.

Quelle a été l’origine de cette étude ?

McKinsey s’intéresse depuis longtemps à l’impact des TIC (technologies de l’information et de la communication) et des NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) sur l’économie, comme en témoignent les travaux internationaux menés par notre institut de recherche économique (le MGI, McKinsey Global Institute) depuis plus d’une dizaine d’années. Grâce à ces travaux et à différentes données publiques, nous avions l’intuition d’une contribution importante d’Internet à l’économie française. Nous avons souhaité aller plus loin et mener une étude globale, appuyée sur une méthodologie robuste et unique afin, d’une part, de donner une vision complète de l’impact d’Internet sur notre pays et, d’autre part, de formuler des pistes d’action concrètes pour maximiser cette contribution.

Quelle a été la méthodologie de votre étude ?

Nous avons souhaité développer une méthodologie originale, robuste et exhaustive à la fois. Nous avons bénéficié dans ce travail de l’appui de l’économiste Christian Saint Etienne, qui a d’ailleurs accepté de signer la préface de notre étude. Concrètement, notre méthode se fonde sur une double approche : une approche macroéconomique pour la première partie, basée sur des données publiques. Nous avons estimé l’impact d’Internet sur l’économie par les trois facteurs classiques : la production, la consommation, les revenus, mais finalement nous sommes appuyés sur la méthode du calcul par la consommation : consommation + investissement  public et privé + balance commerciale. Nous avons ensuite combiné cette approche avec  une approche microéconomique : notamment des recherches spécifiques que McKinsey a réalisées au niveau européen sur les dépenses IT des entreprises et sur les PME sur le marché français. Grâce à ces données, nous sommes parvenus à une mesure  « statique » de l’impact d’Internet (impact sur le PIB) et à une mesure plus « dynamique » (impact sur la croissance). L’un des éléments nouveaux de cette étude est également la mesure de l’impact d’Internet sur les emplois.

Pourquoi mesurer l’impact économique d’Internet ?

Il existe de nombreux rapports sur les TIC, mais il n’existait à notre connaissance aucun rapport spécifique sur Internet. Le principal objectif de notre démarche était d’effectuer une mesure économique de l’impact d’Internet sur l’économie française. Pendant de nombreuses années, la taille d’Internet ne justifiait pas une telle démarche. Aujourd’hui, il apparaît clairement pertinent de mesurer l’impact d’Internet sur l’économie.  

Mise à jour le Mardi, 28 Juin 2011 08:58 Lire la suite...
 


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