Club Parlementaire du numérique

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François Momboisse : inscrire la fiscalité du numérique dans la convergence franco-allemande

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François Momboisse, Directeur Développement Internet international de la FNAC et président de la FEVAD (la Fédération du e-commerce et de la vente à distance) revient sur l'activité du Conseil National du Numérique dont il est également membre. Il dévoile notamment la demande d'un rapport à l'IGF pour prolonger l'étude de McKinsey et mieux cerner l'impact du numérique sur l'économie nationale. Entretien.

Quel est le sujet prioritaire du Conseil national du numérique (CNN) ?  

Le sujet de la fiscalité du numérique est le sujet numéro 1. Le réalisme nous éloigne d’un projet franco-français qui ne peut pas marcher. Nous essayons donc de nous inscrire dans un projet européen qui s’appelle ACCIS (Assiette Commune Consolidée pour l’Impôt sur les Sociétés), et qui vise à mieux répartir le fruit de l’impôt sur les sociétés dans les Etats membres de l’Union Européenne : quand une société vend ses services dans 5 ou 6 Etats membres, quel que soit son lieu d’établissement, l’idée est de répartir l’impôt sur les sociétés dans les 5 ou 6 pays en question au lieu du seul pays d’établissement. Nous voulons avancer sur ce sujet avec l’administration fiscale  française.

"Nous voulons profiter du travail de convergence fiscale en cours avec l’Allemagne pour  mettre la fiscalité du numérique sur la table"

Mais il nous faut un allié en Europe et notre objectif est de discuter de ce projet avec l’Allemagne. Nous voulons profiter du travail de convergence fiscale en cours avec l’Allemagne pour  mettre la fiscalité du numérique sur la table. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne représentent en effet les trois quarts du marché du commerce électronique européen. Les Anglais sont en général réticents à toute idée d’harmonisation fiscale, mais nous pensons que l’Allemagne a les mêmes soucis que nous de perception de l’IS  avec des entreprises du Net basées au Luxembourg ou en Irlande. 

Mise à jour le Lundi, 12 Septembre 2011 10:11 Lire la suite...
 

Séverin Naudet : "La gratuité des données est le meilleur choix pour l'Etat et la croissance"

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A la fin de l'année, la plateforme data.gouv.fr devrait voir le jour et permettre l'accès libre à des données publiques. Séverin Naudet, directeur de la mission Etalab et artisan de ce chantier, explique pour le Club Parlementaire du Numérique les enjeux de l'Open Data.

Comment la mission ETALAB est-elle née ?

Nathalie Kosciusco-Morizet, qui a toujours un temps d’avance, a fait un voyage d’étude aux Etats-Unis, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, au moment où Barack Obama lançait data.gov. A son retour, nous avons commencé à travailler ensemble sur le projet. C’était d’ailleurs une des principales propositions du rapport de Franck Riester. Le Président de la République a fixé le cap. Le Premier ministre a créé en février dernier ETALAB, qui sous son impulsion et son autorité coordonne l’ensemble des administrations pour permettre l’ouverture des données.  

La première version de data.gouv.fr est très attendue…

Oui, les attentes sont très fortes. Ce que l’on peut attendre de la première version, c’est ce que l’on peut faire techniquement en si peu de temps. Nous avons discuté avec tous les acteurs concernés pour développer un outil qui réponde le plus aux besoins de chacun : associations citoyennes, PME, grands groupes, administrations, militants de la transparence… L’Open Data réunit des mondes ayant des intérêts différents à l’ouverture des données publiques.    

Mise à jour le Jeudi, 01 Septembre 2011 16:20 Lire la suite...
 

Hervé Maurey « On va encore plus loin dans la mauvaise direction »

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Le sénateur Hervé Maurey (UC, Eure) vient de rendre un rapport sur l’aménagement numérique du territoire. Le constat est sans appel : « La France est en passe de manquer le virage du numérique et le retard risque d’être irreversible ». Entretien.

 Pourquoi avoir rédigé ce rapport ?

C’est un sujet sur lequel je suis mobilisé depuis un moment puisque j’avais été nommé parlementaire en mission l’an dernier et rédigé un rapport. Ce nouveau rapport traite de l’ensemble du numérique et pas uniquement du très Haut Débit comme le précédent. Il englobe la problématique abordée par mon collègue Bruno Sido (UMP, Haute-Marne) sur la téléphonie mobile. Les avis sont convergents. Les élus sont inquiets. Seuls les opérateurs sont satisfaits. Les sénateurs qui ont une vocation particulière à représenter les territoires sont très sensibles à cette question.    

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René Ricol : "Nous avons parcouru beaucoup de chemin en un peu plus d’un an"

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Alors que le président de la République vante les bilans des emprunts d’avenir, le Club parlementaire du numérique propose un point d’étape du « programme numérique » avec René Ricol, Commissaire général à l’investissement. Entretien.   

La répartition de l’enveloppe des investissements d’avenir arrive-t-elle à son terme ? Mission accomplie ? 

Nous avons parcouru beaucoup de chemin en un peu plus d’un an : 35 conventions ont été signées entre l’Etat et ses opérateurs ; 48 appels à projets ont été lancés et 32 sont clos ; 6 guichets ont été ouverts. Tous les mois, nous annonçons de nouveaux résultats. 

Mais notre travail ne s’arrête pas là. Nous commençons à relancer la deuxième vague d’appels à projets  et pour les programmes les plus ambitieux mais aussi les plus complexes, comme le programme national très haut débit, nous ouvrirons les guichets à l’été. 

La mission du CGI va même au-delà des seules attributions de financement aux projets d’avenir puisque le gouvernement nous a aussi confié la responsabilité d’organiser le processus d’évaluation ex-post du programme des investissements d’avenir. 

Les 2 milliards investis pour le déploiement du Très Haut débit ne suffiront certainement pas à une couverture du territoire. Qui devra supporter les investissements complémentaires : les collectivités ou les opérateurs ?   

C’est une évidence. Les deux milliards d’euros des investissements d’avenir ne permettront pas de catalyser 25 milliards d’investissement, pour ne retenir que cette fourchette basse du coût de déploiement des réseaux à très haut débit sur tout le territoire. Mais, avec un milliard d’euros de prêts à longue maturité, adaptée à la durée de vie des infrastructures très haut débit, et à 900 millions d’euros de subventions en soutien aux réseaux d’initiative publique, nous allons créer un effet de levier sur l’investissement tant privé que public. Cela représente un volume de près de 10 milliards d’euros : 7 milliards portés par l’ensemble des opérateurs de télécommunications dans les zones rentables où l’investissement privé peut trouver son modèle économique et 3 milliards d’euros d’investissement initié par les collectivités territoriales avec les réseaux d’initiative publique. Cet investissement de 10 milliards d’euros devrait permettre d’apporter le très haut débit à près de 70% des ménages et des entreprises françaises.

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Les premiers pas du Conseil national du numérique

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Le Conseil national du numérique (CNN) fait ses premiers pas. L’occasion pour le Club parlementaire du numérique d’inviter à sa table le premier président de cette institution, Gilles Babinet. A l’image de son institution, il aborde tous les sujets par des avis tranchés et nets. Une parole indépendante qui fera la force du CNN. Ou sa faiblesse ?

Si l'on en croit Jean Dionis du Séjour la question du Conseil National du Numérique est une question existentielle pour la démocratie : « Ou bien l’on trouve le registre de notre collaboration avec le CNN ou notre modèle de démocratie représentative a du souci à se faire ». Le député n’y va pas par quatre chemins devant le tout frais président du CNN, Gilles Babinet. Et pour cause, s’il fallait pour tous les domaines techniques créer un Conseil ou un comité, le Parlement serait progressivement dépossédé de ses prérogatives. Les inquiétudes des parlementaires exprimées, Gilles Babinet pouvait défendre la légitimité de la toute nouvelle institution qu’il préside et rassurer les uns et les autres sur ses intentions… : selon l’entrepreneur l’éclatement du monde du numérique empêchait une identification claire des acteurs du numérique. Aucune institution n’avait jusqu’à l’existence du CNN la capacité de représenter le monde de l’industrie numérique… 

 

Mise à jour le Mercredi, 15 Juin 2011 11:04 Lire la suite...
 


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