Le sénateur Bruno Sido vient de publier un rapport sur la couverture du territoire en téléphonie mobile. Il livre son analyse au Club parlementaire du numérique.
A l’heure où l’on s’interroge sur la couverture du territoire par la 4G, n’est-il pas paradoxal que la France ne soit pas totalement équipée en 3G et même en 2G ?
Effectivement, on parle beaucoup de la 4G mais il faut savoir qu’elle n’est pas encore en route, les licences n’étant pas encore vendues par l’Etat. Nous en sommes à la fin de l’établissement de la 2G et en cours du développement de la 3G en France. Il faut donc parler de l’existant avant de parler de l’avenir.
Concernant la 2G, on se souvient de la proposition de loi sur l’itinérance locale en 2002 où le gouvernement, prenant le taureau par les cornes, s’était appuyé sur mes travaux et ceux de l’Assemblée nationale pour développer et finir la couverture en 2G du territoire. On s’aperçoit aujourd’hui que la couverture en 2G n’est pas complète puisque, au bas mot, 100000 personnes en France n’ont pas accès à la deuxième génération. Et encore, les critères sont peu exigeants : capter devant le bâtiment public de la mairie, être immobile, tenir une conversation d’une minute au moins. Aujourd’hui, le téléphone portable, c’est en déplacement, en voiture, en marchant, pas forcément devant la mairie… Donc le nombre de personne n’ayant pas accès à la 2G est de bien plus de 100000 personnes en France.