Club Parlementaire du numérique

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Déploiement du THD : "Il reste aujourd’hui beaucoup d’interrogations"

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Pour le site du Club Parlementaire du Numérique, le président de l'Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), Michel Destot, fait part de l'inquiétude des maires de grandes villes concernant le déploiement du Très Haut Débit.

Pourquoi tirez-vous la sonnette d’alarme sur le déploiement du THD ?

Le Très Haut Débit est indissociable de la ville intelligente que nous voulons construire et du développement des usages innovants (cloud-computing, télévision HD ou 3D, télémédecine…) qui préfigure les emplois de demain. C’est un facteur d’attractivité de plus en plus important pour les grandes métropoles françaises qui se voient comparées à leurs homologues européennes, asiatiques ou américaines. Or, aujourd’hui, force est de constater que la France est mal placée en matière de fibre optique à domicile. Avec 1,2 million de foyers éligibles FTTH et 155 000 abonnements, la France est en 17e position du classement européen du FTTH Council et très loin derrière les pays asiatiques où le nombre d’abonnés se compte en dizaines de millions et les projets en cours en centaines de millions de prises.

Les villes sont-elles suffisamment associées aux investissements des opérateurs ?  

Les opérateurs privés ont annoncé, à l’appel du gouvernement au printemps dernier, desservir au total 3 600 communes soit 220 agglomérations d’ici 2015. On peut se réjouir de ces intentions surtout dans cette période d’incertitudes économiques.Toutefois, il reste aujourd’hui beaucoup d’interrogations. Les engagements des opérateurs ne sont en effet assortis d’aucune obligation de résultat. La conséquence immédiate est de bloquer, là où existe une « intention » de déploiement de FTTH, toute initiative visant à améliorer le réseau ADSL existant. Ce qui n’est pas sans poser de problème dans certaines villes ou dans certains quartiers, qui, faute d’un débit suffisant, ne peuvent prétendre à des offres triple play.  

Mise à jour le Mercredi, 16 Novembre 2011 09:35 Lire la suite...
 

Roland Montagne : "Les collectivités ont joué un rôle essentiel dans la couverture Haut Débit"

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Fondé en 1977, l’IDATE est un cabinet d’études et de conseil pour les secteurs Télécoms - Internet - Médias. Roland Montagne, Directeur de la branche Telecoms de ce cabinet, a accepté de répondre aux questions du Club Parlementaire du Numérique. Au programme : déploiement du Très Haut Débit, 4G, couverture du territoire, investissements en infrastructures... Entretien.

Pourquoi investir à tout prix dans le Très Haut Débit ?

Plusieurs faisceaux nous montrent que la technologie du Très Haut Débit sera de plus en plus utile. L’une de ces preuves, c’est que de plus en plus, plusieurs applications arrivent en même temps dans les foyers, ce qui différencie l’usage d’un simple accès au Haut Débit… Plusieurs canaux de Télévision en Haute Définition, bientôt en 3D,  télé connectée, utilisation par les adolescents des jeux en ligne, bientôt utilisation des communications téléphoniques via la télévision : la simultanéité de tels usages nécessite plus que les 20 mégas que permettent aujourd’hui l’ADSL dans les meilleures conditions. On a vite besoin de 100 mégas. D’autre part, Les usages numériques exigent un débit de plus en plus symétrique : chacun envoie ses lourdes informations sur Internet (vidéos, photos haute définition sur les réseaux sociaux par exemple). De plus,  le développement de l’Internet mobile grâce aux Smartphones et tablettes numériques fait qu’au sein d’un même foyer, une multitude d’appareils sont connectés sur la même « box » (via WIFI notamment).

Mise à jour le Vendredi, 18 Novembre 2011 09:38 Lire la suite...
 

Investissements d’avenir : que deviennent les 5 milliards du volet numérique ?

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Benoît Loutrel, directeur du programme numérique des investissements d’avenir, était l’invité du Club parlementaire du numérique. Il a établi un premier bilan de l’expérience des projets-pilotes en marche depuis 2010. Tout est en place désormais pour que les collectivités fassent leurs demandes de subventions et équipent leurs territoires en Très Haut Débit.

« On est en train de s’attaquer à une politique de construction des réseaux du XXIème siècle » pose d’emblée Benoît Loutrel, en charge du volet numérique des investissements d’avenir. « La fibre est révolutionnaire car elle a une capacité illimitée en termes de débit » renchérit le sénateur Bruno Retailleau pour mettre fin aux doutes émis sur la pertinence d’une telle technologie. Cette couverture du territoire en Très Haut Débit, le Président de la République en a fait un objectif national : en 2025, l'ensemble du territoire devra être équipé. Dans le cadre des investissements d’avenir, le numérique a bénéficié d’une belle enveloppe puisque le Fonds national pour la Société Numérique (FSN) a été doté de 4.25 milliards d’euros que doit gérer Benoît Loutrel. Parmi ces 4.25 Mds, 2.25 Mds sont dédiés au soutien au développement de nouveaux usages, services et contenus numériques innovants. Les deux milliards restant du programme sont destinés au développement du Très Haut Débit et se répartissent entre 900 millions d’euros pour subventionner les projets d’initiatives publiques de déploiement du Très Haut Débit et plus d’un milliard d’euros de prêts publics destinés aux opérateurs. Ce milliard n’a pas encore été débloqué. Plus compliqué à déployer, il permettra néanmoins d’accompagner les opérateurs-clients des réseaux d’initiatives publiques et pourra ainsi accélerer la couverture du territoire en Très Haut Débit. 

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"Le CSA est le régulateur de contenu ayant le plus de pouvoirs en Europe" (2/2)

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Après une première série de question sur l'actualité récente de l'audiovisuel, Michel Boyon a accepté de répondre à nos questions plus générales sur le rôle du CSA et sa vision de l'audiovisuel français.

Récemment, une autorité administrative indépendante, la Halde, a été supprimée. Le CSA peut-il subir une telle remise en question ?

Votre question me fait sourire. Dans les huit jours qui ont suivi la création du CSA en 1989, des journaux sérieux prédisaient la mort prochaine de l’institution ! Je constate que le CSA a maintenant plus de 22 ans. Il a survécu à toutes les alternances, présidentielles et parlementaires. Jamais on n’a remis en cause son statut, son mode de composition ou ses attributions. Au contraire : quels que soient les gouvernements et la majorité en place, on n’a pas arrêté d’enrichir les compétences du CSA. Le discours sur l’indépendance du CSA est une question récurrente. Quand la gauche est dans l’opposition, elle remet en cause son indépendance. La droite fait de même ! Je défie quiconque de trouver une décision qui serait le reflet d’un manque d’indépendance. Jamais je n’ai reçu d’une autorité politique quelle qu’elle soit la moindre demande, sollicitation ou intervention. Jamais, jamais, jamais. Je le certifie. Je mets naturellement de côté les interventions des parlementaires qui se plaignent que tel territoire ne soit pas suffisamment couvert par la TNT : ce n’est pas une pression politique ! Ce sont les parlementaires qui ont voté la loi selon laquelle la TNT devait être reçue par 95% des Français !

Vous considérez vous comme le « gendarme de la télévision » ?

J’adore la Gendarmerie nationale, mais je n’aime pas l’appellation gendarme car elle donne au travail du CSA une connotation répressive. C’est vrai que nous devons parfois infliger des sanctions, mais l’essentiel de notre activité est d’organiser les fréquences pour la radio et la télé, d’en attribuer l’exploitation à la suite d’appels à candidatures, de suivre les programmes et d’assurer des missions sociétales ou culturelles que les lois nous ont attribuées successivement. Oui, le CSA sanctionne quand il y a un manquement ou une infraction, mais le nombre des sanctions que nous infligeons est très faible. Les chaînes ne sont pas animées par des anges, mais la quasi-totalité des problèmes sont traités avant la diffusion des programmes. Le CSA est très ouvert sur l’extérieur. Il n’est pas dans un bunker. Il travaille en permanence avec les professionnels. Il y a un échange permanent entre le CSA et les chaînes.

 

 

 

Mise à jour le Vendredi, 29 Juin 2012 10:31 Lire la suite...
 

Michel Boyon : "La TNT se porte bien" (1/2)

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Rachat par canal+ de deux chaînes de la TNT, probable impossibilité de voir naître les chaînes "bonus", condamnation par l'Autorité de la concurrence des conditions du rachat de TPS par Canal+ : le paysage audiovisuel est en plein mouvement. Michel Boyon président du CSA, qui vient de publier un rapport sur l'avenir de la TNT, a accepté de répondre aux questions du Club Parlementaire du Numérique. Il nous a reçu longuement dans son bureau du CSA. Dans cette première partie de l'entretien, il revient pour nous sur son rapport ainsi que sur l'actualité récente de l'audiovisuel français.

Pourquoi avoir rédigé un rapport sur l'avenir de la TNT ? Pourquoi à titre personnel et pas au nom du CSA ?

Au mois de mars, j’ai dit à plusieurs reprises que l’année 2011 était propice à une réflexion sur l’avenir de la TNT, lancée il y a six ans. Fin mai, le Premier ministre m’a demandé de conduire cette mission. Il me l’a confiée à titre personnel, notamment pour empêcher que le rapport ne soit utilisé pour mettre en cause demain l’impartialité des décisions du collège du CSA lors des appels à candidatures. Dans mon rapport, je ne me prononce pas sur telle ou telle chaîne en particulier. Et puis, il y a une raison plus personnelle : j’avais écrit, en 2002, un premier rapport, à la suite duquel le Gouvernement a donné le feu vert au lancement de la TNT.

Quelle est votre analyse de la situation de la TNT ?

La TNT se porte bien. Le passage au tout numérique se passe dans les régions de manière bien meilleure que nous ne le pensions à l’origine. Les anomalies ont été peu nombreuses et de courte durée. Les Français adhèrent à cette mutation. Les nouvelles chaînes de la TNT ont réussi à conquérir plus de 23% de l’audience en 5 ans, alors que les foyers ne se sont équipés que progressivement : c’est remarquable. Cela ne veut pas dire qu’il y ait un désintérêt pour les anciennes chaînes. Cela veut dire que les téléspectateurs avaient besoin d’une offre de programmes plus diversifiée. Il y a maintenant un choix plus ouvert, donc plus de liberté. C’est la TNT qui structure l’offre de programmes. Désormais, ce qui est important pour une chaîne, c’est d’être sur la TNT, ce qui lui donne de la visibilité et de la notoriété. La TNT est l’élément structurant de notre offre télévisuelle.

Mise à jour le Lundi, 03 Octobre 2011 08:12 Lire la suite...
 


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