Club Parlementaire du numérique

  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size
Home Telecom

« Nous ne vivons plus d’innovations de rupture. »

Envoyer Imprimer PDF
 picTwit

 Questions à Jean-Charles Simon, président de Factamedia

Le CES de Las Vegas met les innovations à l’honneur, mais quel est leur impact réel sur l’économie ?

L’innovation joue un rôle majeur en économie et dans nos vies. C’est elle qui entraîne réellement l’activité, surtout lorsque les facteurs de production capital et travail ont une faible croissance naturelle. Elle stimule l’offre de biens et services, génère de la demande, améliore la productivité des agents économiques.

La période actuelle nous donne l’impression d’une accélération du rythme des innovations, d’une dynamique très forte que des salons comme le CES mettent en évidence. Mais elles arrivent aussi dans notre vie de tous les jours, sur nos ordinateurs et nos smartphones notamment.

Le paradoxe de la période actuelle, c’est que ce sentiment d’innovations permanentes et majeures ne se retrouve pas dans les statistiques économiques. Au contraire, celles-ci montrent plutôt un affaiblissement des gains de productivité.  

Mise à jour le Lundi, 19 Janvier 2015 10:14 Lire la suite...
 

« Les sociétés internet vont devoir trouver de nouveaux formats de publicité efficace. »

Envoyer Imprimer PDF
EPA 229 

Questions à Jean-David Chamboredon, Président du fonds ISAI

WhatsApp racheté 22 milliards de dollars par Facebook, Snapchat qui rejette une offre de Google à 4 milliards, Twitter qui connait un démarrage en bourse tonitruant avec une capitalisation à plus de 22 milliards, n’est-on pas en train d’assister à la formation d’une nouvelle bulle internet ?

Ce qui caractérise les 3 sociétés que vous citez c'est une audience massive (plusieurs centaines de millions d'utilisateurs) construite finalement en très peu de temps avec une récurrence d'usage quotidienne très importante de la part de leurs utilisateurs. Elles représentent donc chacune des milliards d'heures de "temps de cerveau" (comme disait Patrick Lelay) potentiellement monétisables auprès d'annonceurs publicitaires... La question de leur valorisation est donc la même que celle de leur potentielle monétisation. Celle-ci reste évidemment incertaine puisque les utilisateurs n'ont pas adopté ces produits pour se voir exposés massivement à de la publicité... Mais ces mêmes utilisateurs tolèrent la publicité dont ils comprennent qu'elle est justifiée par la gratuité des services rendus. Pour prendre l'exemple de Twitter, la société dépasser en 2014 la barre du milliard de dollars de chiffres d'affaires et celui-ci connait une croissance supérieure à 100%. Si cette croissance continue, la barre du milliard de dollars de profit sera elle aussi passée et la valorisation de Twitter jugée spéculative aujourd'hui sera légitimée... Tout dépendra donc pour ces "réseaux sociaux" à maintenir une forte croissance d'usage tout en augmentant progressivement la pression publicitaire... C'est un pari que toutes ne gagneront pas mais ce n'est pas du tout un pari perdu d'avance !  Facebook montre la voie en passant le cap des 3 milliards de dollars de profit cette année...

Mise à jour le Mardi, 30 Décembre 2014 14:00 Lire la suite...
 

Données personnelles : Il faut protéger un noyau d’informations « propriétaires ».

Envoyer Imprimer PDF
 Jean Dionis du Séjour 10 mai 2011 31321231

 

Questions à Jean Dionis du Séjour, maire d’Agen, membre de la Commission de réflexion sur le droit et les libertés à l’âge du numérique

Vous avez rejoint cette Commission nouvellement créée à l’Assemblée nationale sur le numérique, quels en sont les objectifs ?

Les objectifs de la Commission de réflexion sur le droit et les libertés à l’âge du numérique sont d’abord de faire émerger une doctrine commune à l’ensemble des projets de loi, compte tenu de l’environnement numérique dans lequel ils seront chacun d’entre eux appliqués. Cette recherche d’éléments de doctrine partagés est pour moi plus que jamais nécessaire. En effet, tous les principes fondateurs de notre démocratie : le droit de propriété, la liberté d’expression, la liberté d’information, doivent être revisités et refondés à cause des possibilités et des risques nouveaux qui ont émergé avec Internet. Un exemple pour illustrer ce besoin : jusqu’à Internet, il n’y avait pas besoin de légiférer sur le droit à l’oubli. L’oubli faisait partie de la vie et survenait naturellement. Avec Internet et les capacités d’archivage et de recherche qui lui sont liées, il devient nécessaire de penser, puis de légiférer, sur le droit à l’oubli que peuvent revendiquer certains citoyens, par exemple après des décisions de justice définitives et favorables.

Mise à jour le Lundi, 05 Janvier 2015 17:11 Lire la suite...
 

« Il faut mettre fin à l’asymétrie de régulation entre opérateurs télécoms et acteurs de l’Internet. »

Envoyer Imprimer PDF
 PLcv  

Questions à Pierre Louette, directeur général adjoint et secrétaire général d’Orange

L’Union européenne fait face à vingt-huit règles nationales et autant de droits de la concurrence ce qui ne facilite pas les rapprochements entre opérateurs européens. La nouvelle Commission est-elle réceptive à vos revendications sur ce sujet ?

Il semble en effet y avoir une prise de conscience, notamment avec la nouvelle Commission, de l’insuffisante intégration du marché européen des télécoms. Au-delà des législations nationales, on voit s’effriter un certain nombre de dogmes de la politique de concurrence communautaire, comme le nombre supposé idéal d’opérateurs par marché.

Vous militez également pour l’extension de la régulation européenne à tout ce qui touche aux télécoms, y compris Google ou Apple. Quel est le sens de cette démarche ?

En fait, nous ne demandons pas une extension de la régulation actuelle mais une modernisation… je ne peux que constater qu’à l’ère du numérique, raisonner de façon verticale, sectorielle, n’a plus aucun sens. Un exemple : dans le cadre européen et national actuel, un service de téléphonie ou de messagerie sera fortement régulé s’il est commercialisé par un opérateur de télécoms et pas du tout s’il l’est par un acteur de l’Internet. Cette asymétrie est source de distorsions de concurrence massives entre les entreprises, mais surtout, elle n’offre aucune garantie de protection au consommateur ! Il faut donc que la régulation englobe l’ensemble de l’écosystème numérique, et pas seulement les réseaux – et prenne également en compte le fait que cet écosystème est désormais mondial.

Lire la suite...
 

"Tout ce que nous avions obtenu sur la neutralité du net est en danger."

Envoyer Imprimer PDF
Marc Tarabella 

Questions à Marc Tarabella, député européen, sur la neutralité du net et les frais de roaming

Le Parlement européen s’est prononcé en avril en faveur du marché unique du numérique mais, selon vous, certains gouvernements font obstacle à la réalisation de ces objectifs. Quels sont-ils et quelles sont les raisons qui vous amenées à cette conclusion ?

Cette lamentable résistance de plusieurs États tels que la France, l’Allemagne ou l’Angleterre met en danger l’instauration d’une réelle neutralité du Net et la baisse des tarifs téléphoniques prévue avec la disparition du roaming. Le grand perdant de cette entrave au marché numérique n’est autre que le citoyen.

Les gouvernements sont prêts, sur le chapitre de neutralité du Net comme des frais téléphoniques, à céder aux demandes des grands opérateurs télécoms qui réclament un Internet de castes, avec des accès rapides pour les plus riches comme Netflix ou Youtube par exemple ou à se mettre à genou devant les opérateurs qui dictent leurs lois. C’est inacceptable.

Les États membres au Conseil ont en outre refusé de valider une définition de « neutralité du Net » et des « services spécialisés » et ne garde qu’une définition générale des objectifs.

Mise à jour le Jeudi, 11 Décembre 2014 09:11 Lire la suite...
 


Page 6 sur 30

Accès Membres

Vidéos